[RP] Sûr que c'est moi ! Vous me reconnaissez pas ?

**Olivièr Del Casalièr** Jeu 24 Sep - 6:27

Je m'étais secoué les fesses pour sortir de mon mouroir à vieux qui puent, même que j'étais pas sûr de pas puer moi-même tellement j'avais l'impression que l'odeur me collait, et pourtant, je me lavais tous les jours, même derrière les oreilles. Pas la peine de demander, nan je vous laisserai pas vérifier. 'Fin bref, j'avais quitté mon monastère, pris mon bâton de pèlerin vu que ma bourrique était restée chez mes parents la dernière fois que j'y étais allé, et j'avais marché, marché, fini par ramper pour rejoindre l'endroit où j'étais né. Et ce matin : Counozouls, me voilà ! Bon je m'attendais pas à trouver quelqu'un d'autre que les gardes vu que j'avais prévenu personne, et c'était pas important. Je rêvais d'un bon lit dont le matelas ressemblerait pas à une planche tellement pourrie qu'on sentait le sommier en dessous, d'un repas chaud même tiède ça irait, et de grands espaces. Vous avez déjà essayé de vivre dans un neuf mètre carrés meubles compris ? Nan ? Alors laissez tomber, vous pouvez pas comprendre. J'avais plus beaucoup à marcher pour arriver aux portes de la première enceinte et tant mieux parceque j'avais les sandales en vrac et les pieds en sang. Fallait juste qu'on me laisse entrer et ça, c'était pas gagné vu que je devais avoir une vague gueule de moine errant pas rasé et les cheveux en bataille. 'Fin quand faut y aller, faut y aller !

Tacitus Jeu 24 Sep - 13:53

Un garde arrive dans le bureau du vieil intendant. Il fait une description peu avenante du passant qui est là et qui prétend être de la famille. Comme personne n'avait avisé qu'il y aurait de la famille qui viendrait à Counozouls, surtout que la saison est normalement en hiver ou à l'été, jamais personne en automne, Tacitus était sur le point de demander à ce qu'on le nourrisse et qu'on le renvoie quand il fut quand même piqué de curiosité. En effet, venir jusqu'à Counozouls et prétendre être de la famille, ce n'est pas ce qu'on s'attend le plus. Leucate serait plus propice à ce genre de supercherie, car la forteresse est certainement plus impressionnante que le petit château à flanc de montagne.

D'un geste, il renvoie le garde et se lève. De son pas lent mais assuré, il va vers la porte du château où attend ce qui lui apparaît au premier regard comme étant un simple vagabond tout dépenaillé.

Sans dire un mot, il ouvre et regarde de la tête aux pieds le garçon qui se trouve devant lui. Pourquoi parler, c'est inutile. Il l'observe. Les sandales sont très usées, les pieds blessés par la longue marche, les vêtements sont sales et usées, la barbe date de quelques jours et les cheveux ont vraiment besoin d'être lavés. Mais c'est le regard qui accroche l'homme silencieux.

Sans dire un mot de plus, un fin sourire s'affiche sur son visage et, d'un geste, laisse entrer le vagabond, sous le regard éberlué des gardes prêt à reconduire manu militari le hère vers la sortie du village. Lorsqu'il est entré, il referme la porte et dit simplement:

Bienvenu à la maison.

Sans intonation, sans signe de joie ni d'enthousiasme. Tout simplement "Bienvenu". Comme si tout était parfaitement normal.

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